PEUGEOT 206 : BIENVENUE CHEZ PSA !

Ma seconde 206, une HDi 90 Griffe, classique et classe avec ses boucliers ton caisse, ses jantes alu,
et ses coques de rétroviseurs noir brillant comme celles du Coupé 406. (collection personnelle)
Le seul regret de PSA concernant la 206, c’est sans doute de ne pas l’avoir lancée plus tôt afin de faire la jonction avec la 205 ! Le succès fût en effet tout de suite au rendez-vous, pendant longtemps et dans de multiples pays. Et pour cause : c’était un produit homogène, bien conçu et sans gros défaut. J’en ai eu 2, la première inaugurant mon ère PSA.
La 206 fait partie, avec la C4 Picasso B58 ou encore la 205, de ces produits à succès avec lesquels, paradoxalement, je n’ai pas accroché au niveau esthétique lors de leur présentation, ce qui ne les a pas empêchés de devenir des autos que j’ai finalement possédées, utilisées et appréciées y compris visuellement.
La première fût une 206 HDi 90 XS Rouge Lucifer (rouge foncé métal, couleur bien connue chez PSA) avec options clim méca et rétroviseurs électriques, prise sur stock dans l’urgence (donc peu de choix) fin 2001 après la livraison de mon ex-Corsa.

Premier bon de commande d’une longue série chez PSA !
Remise applicable au Personnel : 16,5% linéaires sur le prix Public, coefficient immuable tout au long de mes 20 ans dans le Groupe.
Correct sur un modèle en lancement ou à succès, mais insuffisant pour un modèle remisé dans le Réseau. (collection personnelle)
J’ai tout de suite beaucoup apprécié cette voiture :
- D’une part pour son confort qui marquait, notamment grâce à ses liaisons au sol et ses sièges semi-baquets, un progrès radical après 5 ans passés à rouler assis sur des tabourets rembourrés aux noyaux de pêche allemands ; c’est à cette occasion que j’ai réalisé avec quelle fumisterie nous passions notre temps à répondre aux clients qui objectaient la fermeté du confort « à l’allemande » : « mais Madame, quand vous achetez un matelas, vous prenez quoi ? Souple ou ferme ? Ferme, hein, on dort mieux dessus ? ». Ben oui, peut-être, mais l’automobile n’est pas de la literie malgré parfois certaines ressemblances en termes de techniques de vente ! Rouler en 206, c’était éprouver au quotidien le confort non seulement intellectuel mais aussi physique d’avoir tourné la page de la Corsa (presque) à jamais.
§ - D’autre part pour son moteur. Le HDi 90 marchait très bien et était très agréable. Là encore, la comparaison était cruelle pour la Corsa : puissance identique mais, grâce au diesel, au turbo et à la cylindrée supérieure, un couple nettement plus important dont l’agrément changeait tout.
Elle ne m’a, en 6 mois, occasionné aucun souci si ce n’est quelque chose de bien connu sur ce modèle, à savoir l’instrumentation (les beaux compteurs fond blanc à aiguille) qui se met en rideau sans crier gare et aléatoirement (vécu à 2 reprises sur l’autoroute). Aucune conséquence passé le premier moment de surprise, et tout revient à la normale à la remise en route suivante…
Et, pour finir, un acheteur trouvé très facilement, et une marge plus que correcte à la revente, à l’époque lointaine où les tarifs collaborateurs étaient bien placés pour des produits séduisants… demandez donc à ceux qui dans ces années-là revendaient leurs 406 Coupé ou 206 CC en devant gérer des listes d’attente, satisfaire des commandes déjà revendues avant d’être passées, et en se faisant des bénéfices aux limites de la décence !
J’en ai eu une seconde en 2004, pour 9 mois, le temps de trouver (un peu plus difficilement) l’acheteur. Toujours prélevée sur stock, toujours une HDi 90 mais en gris alu et finition Griffe (l’anti-Clio Initiale), qui a encore mieux porté son nom suite au souvenir laissé un jour sur une jante par un trottoir… C’est la raison pour laquelle, alors qu’elle était en Location avec Option d’Achat, j’ai préféré la revendre (telle quelle) plutôt que la rendre non réparée et me prendre une pénalité de restitution.

Si l’on met de côté les inévitables loyers de la LOA, la perte financière (rabais lié à la « griffe-ure » sur une jante) a été mesurée…
On n’était plus dans l’âge heureux où n’importe quelle 206 collaborateur était une poule aux œufs d’or potentielle à la revente !
(collection personnelle)
Pas grand-chose d’autre à dire de celle-ci si ce n’est que je me demande toujours de quel animal (Fennec ? Hyène ?…) était issu le cuir qui la garnissait, et dont l’odeur était tout sauf naturelle. Globalement, et malgré la finition haut de gamme, j’étais un peu moins sous le charme que pour la première, la 206 étant devenue moins « trendy » avec les années. Il n’en demeure pas moins que cela restait un produit très homogène et très agréable à conduire. Je l’ai revendue avec une petite marge négative à cause de la jante abimée.
En conclusion, la 206 : de très bons souvenirs !

La 206 Griffe avait un intérieur chic avec pommeau façon alu, surtapis, contre-portes et panneau de boîte à gants
dans un revêtement approchant l’alcantara, sellerie cuir… le tout formant un univers coloriel intérieur très -trop- sombre.
En bonus, l’indispensable plan Michelin de Paris dans le bac de porte, alors que les GPS étaient encore réservés à une minorité !
(source : collection personnelle)

Elle était à vendre et, de profil comme de l’arrière, il fallait que ça se sache !
Notez le désiglage caractéristique de la Griffe. (collection personnelle)