CITROËN C4 (B50/B51) : DOCTEUR JEKYLL ET MR HYDE !

Mr Hyde, ma première C4, était dans cette configuration VTS noire. Chic – mais indéniablement maléfique ! (source : leboncoin.fr)

La C4 première génération fut le premier vrai manifeste en série de la nouvelle ère du style Citroën par Jean-Pierre Ploué (qui d’ailleurs regrettera plus tard l’avant de son œuvre qu’il jugera trop étroit). Contrairement à la vieillotte Xsara qu’elle remplaçait, cette auto se singularisait par 2 carrosseries Coupé et Berline très différenciées ; j’en ai eu 2, une de chaque.

En 2004, la présentation de la C4 (codes projet B50 et B51 suivant les carrosseries), et notamment de sa version Coupé, me donne très vite envie de me projeter un peu en avant temporellement et d’arriver enfin à vendre ma 206 Griffe pour passer à la suivante. La C4 Coupé me tape en effet tout de suite dans l’œil. Je ne la trouve pas belle, mais originale avec cette partie AR qui fait vaguement référence à la lunette inversée de l’Ami 6. J’assume, et plus encore j’adore, ce côté décalé et provocant, au point de vouloir en avoir une même si, au début, elle n’est pas ouverte à la Location avec Option d’Achat. Grave erreur !

La première C4 était assez singulière, que ce soit extérieurement avec la partie AR du Coupé, ou intérieurement
avec son volant à moyeu fixe et son instrumentation digitale baroque et éparpillée. (source : citroen.com
)

Me voici donc enfin propriétaire, début 2005, de Mr Hyde, une C4 Coupé HDi 110 VTS Noir Obsidien avec un garnissage mixte Alcantara/maille et une très belle option toit vitré panoramique qui satisfait à nouveau mon goût naturel pour les toits ouvrants et/ou vitrés (cf mes 205 GTI 1.6 puis 1.9 et Astra CDi). Accessoirement, elle répond également bien aux besoins de l’époque de notre foyer, avec ses volumes de M1 (le segment, pas la BMW) et ses réminiscences d’Astra 3 portes : c’était, dans ces années-là, définitivement le compromis en termes de gabarit qui me correspondait le mieux.

Pourtant, elle va assez vite me faire des siennes. Ça commence avec, un soir après le travail, un refus de démarrer dans un parking souterrain. Cet épisode se conclura par l’humiliation d’un départ sur dépanneuse, non sans m’évoquer la malédiction déjà éprouvée, au goût de « jour sans fin », avec ma première 205 GTI puis ma première Astra CDi. S’en suivra une réparation en garantie occulte mais efficace puis, comme par hasard, quelques mois plus tard, une campagne de rappel qui me parle.

Mr Hyde n’en a pas fini avec ses méfaits. La misère suivante, c’est la découverte, un « beau » soir, d’une rayure profonde à coup de clé qui court sur tout le côté gauche, commise dans le parking où je gare l’auto pendant la journée au travail. Jalousie ? Envie ? Aversion pour le modèle ? Quoi qu’il en soit, ça se soldera par une peinture complète des 3 éléments et une franchise comme il se doit.

La garce traînera aussi un problème de grincement persistant sur chaque irrégularité de la route au niveau du hayon que l’Après-Vente n’arrivera jamais à régler malgré plusieurs tentatives.

Et pour finir, mon chat noir ne me quittera pas si facilement. Il semble que mon pari sur une voiture à forte personnalité n’ait pas été partagé plus que ça. Alors que la règle me permettait de m’en séparer au bout de 6 mois, elle restera en effet en vente longtemps avant de trouver l’acheteur, et encore il n’y en a pas eu 100 d’un coup, pas 10… un seul ! Comme pour la Corsa

Et comme pour la Corsa, je ferai une marge correcte à la revente qui adoucira un peu toutes ces péripéties… Je ne serai pas mécontent de la voir partir, même si c’est pour prendre derrière ma calamiteuse (mais je ne le sais pas encore) C3 BVA

La première vie avec moi de Mr Hyde en 3 jalons, du bon de commande à la cession 1 an et quart (!) plus tard, en passant par un rappel qui,
là aussi (comme sur ma C3 BVA), faisait écho à mes mésaventures passées… (collection personnelle
)

Un an après, je suis en situation de renouveler ma Location avec Option d’Achat et je priorise à nouveau (pas rancunier après ce poumon de C3 BVA) une transmission automatisée. Par un tour de passe-passe, ma vendeuse Personnel arrive à faire entrer dans le dispositif une C4 HDi 138 BVA Exclusive Gris Alu, normalement exclue sauf si prise sur stock (et il n’y en a qu’une !). Et me voici bientôt locataire de Docteur Jekyll.

Au badge et à la couleur extérieure près, même configuration que Docteur Jekyll, ma seconde C4. (collection personnelle + citroen.com)

En effet, autant le Coupé HDi 110 m’a occasionné son lot de soucis, autant ma Berline HDi 138 a été d’une sérénité et d’un plaisir absolu. J’irai même jusqu’à dire que cela a été une des toutes meilleures autos que j’aie eues chez PSA. Moteur onctueux et coupleux qui fonctionnait en parfaite association avec la BVA Aisin 6 rapports, châssis qui suivait avec ses jantes 17’’, intérieur agréable avec une très belle sellerie alcantara haut de gamme, puissants xénons directionnels…

Je trouve que la partie AR de la C4 berline a très bien vieilli, 20 ans après (tout de même !) (source : citroen.com)

Vous savez quoi ? J’ai regretté cette auto quand, un an plus tard, j’ai du la rendre ! Au risque de me répéter, une des meilleures que j’aie eues chez PSA…

La communication publicitaire de la C4 est surtout passée à la postérité (essentiellement dans les marchés anglo-saxons) pour le spot
« Transformers ». Enfin… les spots, car j’en ai découvert plusieurs dans cette compilation. Publicité qui ne m’a jamais parlé
(mise en avant du produit inexistante) et que j’ai toujours trouvée laide, mais qui a eu un fort impact. Allez comprendre…
(source : Youtube/@ShadowTVNetwork)

Share This